Marly, la ville à la campagne

Marly a été construite sur des implantations romaines. Mais, en 1955, la découverte d’un crâne, d’outillage et de pointes de flèches en pierre taillée indique une présence humaine bien antérieure, datant du paléolithique, du néolithique et de l’âge du fer. Son nom d’origine Mariliacum signifie étang ou marécage et date de 745. Son nom a beaucoup évolué : Marleium (952), Marleia (XIe siècle), Marlay (1345), Mairly (1491), Maly (XVIIe siècle)… pour devenir, en 1793, le nom que l’on connait aujourd’hui, Marly. La ville a longtemps été une seigneurie, appartenant successivement au Comte de Verdun, puis, au XIIIe siècle, la commune est donnée en fief au Comte de Salve-Blâmont, avant d’appartenir au Comte de Bar. En 1082, Marly est donnée à l’Abbaye de Saint Airy de Verdun. Par la suite, elle a été confiée à différentes familles patriciennes de Metz (les De Marly de 1252 à 1336, les De Gournay de 1390 à 1524, les De Baudoche de 1433 à 1536, les De Heu de 1509 à 1551, les De Raigecourt de 1592 à 1605). Les dates de règnent de ces familles se chevauchent car la seigneurie se composait de trois bans : le Ban de Marly, le Ban de Voivre et le Grand Ban. Puis Marly a évolué, en 1946 elle n’était qu’un village de 817 habitants de la campagne de Metz, en 1970, sa démographie augmente pour atteindre les 2500 habitants. En 1990, le nombre de Marliens explose avec 10 000 habitants.

Marly : 6 châteaux et une cathédrale

Le Château Bogenez est le plus ancien des châteaux de la ville, il fut jusqu’à la Révolution Française le domaine des seigneurs de Marly
Le Château Chandellier, construit en 1845, fut légué à l’Evêché en 1935. Il est ensuite devenu une école, puis une maison de retraite jusqu’en 1983. Il accueille désormais des locataires logés par la société Logiest.
Le Château Ancillion de Jouy a été construit à la fin du 18e siècle. Il appartient au maraicher Butin depuis 1947.
Le Château de la Grange-aux-Ormes est, après le château Bogenez, le plus ancien des châteaux de Marly puisqu’il existait déjà en 1187. Aujourd’hui, il fait partie du patrimoine marlien et est mis en valeur grâce aux vastes espaces verts réservés à l’école du golf de la Grange aux Ormes.
Le Château De Cortembach, du nom du baron qui l’a construit au 17e siècle, abrite aujourd’hui sept locataires.
Le Château Lejaille, ou Château Henrion, a été construit en 1880 et il a abrité deux classes d’école. Réhabilité en 1991, il est aujourd’hui le siège du conservatoire de musique et du cinéma Marlymages.
L’église Saint Brice, ou autrement appelée cathédrale de la Seille, a été consacrée solennellement le 17 octobre 1862 en présence de l’Evêque de Metz : Pierre-Georges-Marie Dupont des Loges. L’église a été construite dans un style néo-gothique.

Marly et ses anciens maires

Depuis 1675 plus de 40 maires se sont succédés à la tête de la commune.

Pour la petite histoire…

24 février 1944 : chute du Lancaster sur le moulin
Dans la nuit du 24 février 1944, un avion Lancaster anglais part en mission à Schweinfurt en Allemagne. La DCA allemande touche les ailes de l’appareil. L’équipage amorce un piqué pour éteindre le feu mais rapidement, doit quitter l’avion sur le point de s’écraser. Trois hommes périssent dans le crash, quatre d’entre eux réussissent à s’extirper de l’appareil et sautent en parachute, avant que le bombardier ne s’écrase sur le moulin de Marly. Malheureusement deux des parachutes ne s’ouvrent pas, ne laissant que deux survivants. Cet épisode de la Seconde Guerre Mondiale appartient aujourd’hui à l’histoire de Marly. Ces soldats sont enterrés dans l’ancien cimetière, rue de Metz. Non loin de là, une façade a été peinte, symbole d’un hommage toujours vivace rendu à ces héros. En 1994, le cinquantième anniversaire de cet événement historique a été célébré en présence de nombreuses personnalités et du dernier survivant du Lancaster et de la veuve d’un des hommes d’équipage. Chaque année, une cérémonie est organisée en l’honneur de ces hommes qui ont péri pour notre liberté.
La Marianne de Paul Flickinger
En 2010, Marly se met au diapason d’une année placée sous le signe de l’art contemporain grâce à l’avènement du Centre Pompidou Metz, figure de proue d’une agglomération en mouvement. Marly est une terre fertile en art, ville de culture et de rencontres. Paul Flickinger, Marlien d’adoption, y a trouvé l’inspiration, celle-là même qui en fait aujourd’hui un artiste contemporain de premier plan. Son talent, largement reconnu, a su traverser nos frontières et s’exporter dans de nombreux pays. En septembre 2009, dans le cadre des Journées du patrimoine, Paul Flickinger expose à l’ambassade de Russie à Paris. Le représentant russe, Alexander Orlov, tombe sous le charme du travail de l’artiste. Il lui commande une Marianne, sculpture monumentale de plusieurs mètres de haut et l’installe dans les jardins de l’ambassade. L’année 2010 est également placée sous le signe de l’Année de la Russie en France. La ville de Marly participe à cet élan de fraternité grâce notamment au jumelage scellé en mai 2009 avec la ville de Maïski, dans l’Oural. Dans la continuité de cette amitié franco-russe, une réplique de la Marianne de Paul Flickinger installée à l’ambassade de Russie à Paris est inaugurée le 19 mars 2010 à Marly, à deux pas de l’hôtel de ville.
Des livres pour raconter Marly
La ville de Marly a édité pour la première fois un livre consacré à l’histoire de la commune. Il a été écrit conjointement par René Bastien, auteur Marlien reconnu, Evelyne Ricloux, présidente de l’association Les amis du Patrimoine de Marly et du Canton de Verny au moment de la sortie de cet ouvrage, Raymond Lentz, président d’honneur de l’association et ardent défenseur du patrimoine local, et Jean Pauline, ancien directeur du CSC La Louvière. Vous y découvrirez cinq siècles d’histoire de la ville.
Il est disponible au prix de 25 € à l’accueil de la mairie
En parallèle, chaque année, la ville de Marly récompense les élèves de CM2 pour leur passage en sixième en leur offrant un livre. Bernadette Roux, présidente de l’association des Amis du Patrimoine de Marly et du Sud Messin y a vu l’opportunité d’une transmission. C’est ainsi qu’est paru l’ouvrage Marly à sa jeunesse, fruit de nombreuses recherches notamment aux archives départementales. Marian Liber, résistant et habitant de Marly, a contribué à l’aboutissement de ce projet en tant que généreux donateur, animé par le devoir de mémoire. Au travers de cet ouvrage, chacun pourra s’imprégner du Marly d’autrefois.